" It's the sense of touch.

In any US cities, you walk, you know... You brush past people, people bump into you... In LA, nobody touches you. We're always behind this metal and glass.

It's the sense of touch.
I think we miss that touch so much, that we crash into each other so that we can just feel something."

Extrait du film "Crash" (en français, "Collision") réalisé par Paul Haggis

Des fois j'ai l'impression, maladroitement, de faire un peu comme ça aussi. Tellement envie de contact, de sentir qu'il y a d'autres gens vivants autour de moi, que j'ai tendance à leur rentrer dedans. Des fois ça les effraie.
Ca me fait bizarre quand je termine une journée en réalisant que je n'ai touché personne, au-delà des bises formelles et règlementaires. Qu'il n'y a pas eu de vrai contact, ceux où on sent la peau de l'autre, où on se rend compte que lui aussi il respire.
Mais on n'est tellement plus habitués à se toucher que maintenant, une main sur un bras, ça prend tout de suite des dimensions énormes, genre on va sauter sur l'autre et ne plus le lacher. Mais en fait non, c'est juste pour la chaleur. Pour se rassurer. Se dire qu'on est là.

C'est aussi pour ça que la danse reste un espace privilégié pour moi. Là oui, on se colle, on se frotte, on s'étire, on s'appuie et on se soulève, on se sent respirer et transpirer, on vit des trucs forts, on lache son poids et on se fait confiance. Sans connotations bizarres. Sans arrière-pensées. En étant juste présent, complètement dans nos corps.