• De la sueur et du crottin

    Aujourd'hui je suis allée aux Ecuries de Ceuze, magnifique endroit. J'ai monté à cheval pratiquement toute la matinée, et ai ainsi fait la connaissance de Orphée, jeune hongre bai très sympathique =)

    (c'est lui --->)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comme je me soucie de votre culture générale, je vais vous expliquer ce que j'ai fait ce matin en vous donnant au passage quelques notions d'équitation du niveau Galop 4. Hein que jsuis adorable (de lapin) comme fille? =D

     

    Nous abordons donc la mise sur la main.

    Intro:    Au début, à cheval, c'est l'instinct de survie qui prime. La priorité première, c'est "rester dessus". Pas évident. Une fois qu'on a à peu près assimilé ça, on se rend compte que les rênes, ce qui relie nos mains à la bouche du cheval, ne sont pas uniquement là pour se raccrocher désespérément, ou à nous déconcentrer de la position de nos jambes pour le stade au-dessus. Une fois donc, qu'on arrive à rester en place sur le cheval sans trop transpirer et sans crises d'angoisse, on va commencer à pouvoir agir sur les rênes avec plus de discernement et de délicatesse.

    On va chercher à modifier l'attitude globale du cheval.
    La tendance naturelle du cheval en liberté, c'est d'étendre son encolure vers l'horizontale pour s'en servir comme balancier lors de ses déplacements.

    Hélas, trois fois hélas, lorsqu'il est monté ça se complique. Pour porter correctement le poids du cavalier, et pour être assez maniable pour faire toutes les sottises qu'on lui demande, cette posture n'est pas très adaptée. En effet, il est plutôt raide, a tendance à porter son poids sur les épaules (se déséquilibre vers l'avant), tourne en se couchant dans les virages (et ça ça fait très peur quand la vitesse augmente, encore plus si c'est dans une carrière verglacée...).

     

     

    On va donc lui demander d'arrondir son encolure, en mettant sa tête à la verticale, ce qui va avoir pour effet de lui faire engager ses postérieurs sous la masse (d'où plus de rebond) et d'arrondir son dos vers le haut (meilleure portance). Le fait d'avoir le poids sur les postérieurs va lui permettre d'être plus léger, dans les changements de direction par exemple, et c'est dans cette attitude qu'il se musclera correctement.

    En tant que cavalier, le point de repère visuel qu'on a c'est la tête. (là l'objectif, c'est la position 2)

    Vais pas me lancer dans les détails de ce qu'il faut faire car la question est assez technique, mais en gros on exerce une tension dans les rênes en jouant avec les doigts pour éviter que le cheval ne crispe la bouche. A un moment, et c'est quasiment miraculeux, on sent qu'il cède dans sa nuque et accepte de ramener sa tête vers lui. Oh, sensation merveilleuse, ô graal de légèreté! Tout à coup on a un contact fluide dans les mains, et on se sent porté par toute la masse musculaire de l'animal qui accepte de nous faire confiance et d'être à l'écoute de nos actions. Waouh.

     

    On passe donc de ça:                                                                                                               à ça:

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ca change tout.

     

     

    Edit: j'ai trouvé dans Cheval Magazine du mois de juillet, un autre élément intéressant (titre de l'article: "Qu'est-ce qu'une bonne bouche?"). En fait, anatomiquement parlant, la jonction des machoires du cheval se fait très haut, quasiment sous ses oreilles. Ce qui explique que ce qui se passe dans sa bouche se répercute sur sa nuque, et donc ensuite dans tout son dos. Décontraction du menton et abaissement du chanfrein induit un dos exempt de crispations, qui s'arrondit vers le haut et devient réellement porteur. Passionnant.


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