• J'ai l'impression que je n'arrive à avancer que dans le déséquilibre. Si je reste trop longtemps tranquille ou inactive, mon angoisse sous-jacente se remet à me pousser dans les trous. Alors je mets de l'ordre, je comble un peu les vides. Puis je me repose pour récupérer. Et au bout d'un moment ça me démange à nouveau, et ça recommence.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Décidément, la ligne droite est un concept purement théorique. Perso, j'ai rencontré beaucoup plus de sinusoïdes.

     

     

     


     

     

     


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  • Quelque chose d'un peu disproportionné, en fait.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'ai l'impression de me consumer moi-même.


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  • Aujourd'hui, encore une fois, sortie de la danse les larmes aux yeux. Non en fait, pas encore guérie...

    C'est bon de pouvoir danser à nouveau, mais c'est tellement différent d'avant. Toujours faire attention, ne pas pouvoir faire tout à fond... Bon voilà, en vrai c'est horriblement frustrant. Pas juste la frustration qui fait froncer les sourcils et rend grognon, non, celle qui fait monter les larmes brûlantes et qu'on a juste envie d'être quelqu'un d'autre le temps que ça passe.

    Me sens désemparée. J'arrive pas à dire toute la peine que ça m'a fait, que ça me fait encore; j'ai l'impression que ça serait juste m'apitoyer sur mon sort, mais DAMMIT ce que ça laisse comme cicatrices cette fracture. Ce que ça me laisse, en tous cas.

    Mais voilà en fait je souffre. Pourquoi c'est si dur à admettre, hein? Je souffre de pas pouvoir me lâcher et me perdre dans la danse comme je le faisais avant, ça m'aidait tellement à respirer. Et je me sentais rayonner, vraiment, vivante. Alors que là, souvent je me sens « blessée ». Coincée. J'aimerais me lâcher mais j'arrive pas, trop d'appréhension, ça me fait mal au moindre mouvement de travers. En fait, ça me fait même mal quand je m'efforce de marcher normalement... Kiné en vue.

    Mais merde, à qui je peux en parler??? Si j'arrive pas à mettre des mots sur ce qui me fait mal ...

    Peut-être qu'il faut aussi que je me fasse à l'idée que personne d'autre ne pourra entendre cette peine là, celle de l'écart entre mon corps et moi. Trop intime, trop caché, trop impalpable. Ca fait longtemps que je le dis, l'essentiel de la danse ne passe pas par les mots. Mais si je peux même pas le danser alors je fais comment?

    Est-ce que, dans ma danse, j'ai encore des choses à donner? Cette part de moi qui n'a jamais arrêté de danser, même un pied dans le plâtre, j'ai l'impression que je n'arrive pas à la retrouver. Vide, incompréhension...

    Heureusement, de temps en temps je ne danse pas toute seule. Quand je suis avec un autre, ça va mieux, puisqu'il faut se donner entièrement à l'autre je ne suis pas là à ronger mes limites. C'est quand je suis toute seule face à la glace que ça déraille.

    Peut-être que ce qui me fait mal c'est de ne plus pouvoir tout donner. Je suis un peu « tout ou rien », si je ne peux pas le faire à fond j'ai tendance à me décourager. Ou alors c'est la peur de ne plus pouvoir jamais me sentir aussi libre qu'avant. Ou alors c'est que je ne me sens plus capable de faire ce que je faisais avant.

    Je parle beaucoup d'avant, il faudrait plutôt que j'aille de l'avant maintenant... Mais je ne vois pas trop par où passer. Intégrer ce qui m'est arrivé, réapprendre à bouger en détail avec ma « nouvelle morphologie », accepter de ne pas pouvoir tout faire mais faire bien ce que je peux faire, transformer ma frustration et ma tristesse pour en faire quelque chose de positif. Ouais c'est bon, j'ai la théorie, mais pas si évident à mettre en pratique. C'est qu'elle est restée fragile, la pauvre.

     

    Fatiguée...


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  • J'ai passé une journée maaaagnifique :)

    Quand j'ai ouvert les volets, le soleil et le chat m'ont accueilli avec chaleur. Ma mère et Christian m'ont souhaité bon anniversaire, et j'avais même déjà eu des textos le soir précédent ^^ Amélie et Dorian sont arrivés, et on est partis tous ensemble pique-niquer au bord du lac. Encore du soleil, l'eau bleue qui me fait sentir une partie de l'infini. Etaient présents: Christian, Agnès, Amélie, Dorian, Bénédicte, Lilian et moi-même. Amélie a le même anniversaire que moi, c'est si chouette de pouvoir le fêter ensemble =)

    Maman a réussi la prouesse d'amener un gâteau au chocolat, et même s'il s'est pris un sac plastique qui lui donnait un petit air "crépi", il a été délicieux! Christian lui avait apporté du cidre, on a trinqué et ouvert les cadeaux (pleins de cadeaux :D). Puis on a flemmardé au soleil, ça laisse une bonne odeur sur la peau et ça fait sentir bieeeen.

    Rentrage à la maison, j'ai juste eu le temps de faire une petite sieste avant de partir au boulot. Et j'ai réussi à dormir sans me poser de questions, ce qui rendait la sieste d'autant plus bénéfique ^^ Et puis en faisant du stop pour aller à Chorges, je me suis fait prendre par une décapotable!!! Trop bon le trajet avec le vent dans les cheveux et tout et tout :D Et dedans, un monsieur qui venait d'Ecosse (d'ailleurs le volant était à droite, ça fait bizarre), suuuuuper sympa; et il avait acheté des épices le matin même au marcé, ça sentait super bon!

    C'était mon dernier soir au boulot, et là aussi ça s'est bien passé. Ca m'a même fait bizarre de pas dire "à demain" en partant... Ca a été dur mais plein d'enseignements, et j'ai pu passer du temps avec Sandra, beaucoup apprécié :) Elle et ses parents m'ont appris plus de choses que ce qu'ils croient.

    Et en rentrant, lors de ma traversée nocturne de gap à vélo, j'ai croisé Soizic, une copine que j'avais au collège et que j'avais perdue de vue quand elle est partie pour l'Angleterre... Si ça c'est pas du joli hasard ^^ Ca m'a fait très plaisir de la revoir, de voir que c'est toujours aussi chouette de discutailler et de dire des bâtises :p Et puis ça m'a rappelé fort le collège, et comme le temps passe....

     

    Bref, belle journée. Beau souvenir.   A un moment, ça m'a fait bizarre, j'ai pris conscience du fait que "mon anniversaire de mes 20 ans" c'est un évènement qui n'arrivera qu'une seule fois dans ma vie. Une journée unique, une fois qu'elle sera passée je ne pourrai jamais plus revenir en arrière... J'en ai profité, en respirant bien à fond. C'était bien.

    Et en fait, toutes les journées sont comme ça, uniques... On ne peut jamais revenir en arrière. La pizza che s'inforna non puo ritornare cruda.

    Et puis c'est pas comme si on grandissait d'un coup le jour de son anniversaire, hein ^^ ça se fait un peu chaque jour, au moment où on avait pas du tout prévu ça, évidemment.

     

     

    Et dans ma vie maintenant, que se passe-t-il? ... J'ai envie de garder contact avec l'essentiel, ce qui m'importe vraiment. J'ai envie d'y accorder une place, autant que je le peux, dans ma vie de tous les jours. Prendre mon temps, être présente à ce que je fais, faire attention à ce qui se passe autour, rester ouverte. Continuer à puiser des forces en regardant les feuilles des arbres et en allant marcher la nuit. Passer du temps avec des gens que j'aime, avec qui je me sens bien. Continuer à creuser à l'intérieur par la danse, mais aussi par les études (différemment ^^).

    Projets immédiats? Bouger un peu: je vais descendre faire la fête sur la côte Paca, puis j'entamerai un périple direction San Vito, petit village du Sud de l'Italie où sont mes grand-parents. Ca doit faire 10 ans que j'y ai pas mis les pieds, enfant j'y passais la moitié de mes vacances... Tout aura changé, sûrement. Moi la première. Retrouver des racines... Oui, c'est une bonne chose d'y aller maintenant.

    Porter sur le monde un regard sans haine...


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    Hum, reprenons un peu plus doucement.
     
    Pour moi, la patelle c'est quelqu'un qui, émotivement, s'accroche. Qui veut être tout collé à l'autre, qui aime se sentir proche. Je crois qu'en termes techniques on appelle ça l'envie de relation fusionnelle.
    Fatalement, la patelle doit s'accrocher à quelque chose. Souvent, le quelque chose en question est un rocher. Et le rocher, c'est moins émotif, quand même...
    Le rocher a trouvé sa place, la patelle est encore la proie des courants et des vagues. Elle a besoin de points d'amarre pour s'y retrouver. Elle se laisse facilement emporter, donc pour pas trop se perdre elle s'accroche.
     
    La patelle sait qu'elle se sentirait très triste si elle venait à se retrouver toute seule. La patelle se sent en lien avec les gens qu'elle apprécie, ça compte même très fort pour elle. C'est pas qu'elle redoute les moments de solitude, ou qu'elle n'est rien sans les autres, c'est juste qu'elle aime sentir cette chaleur et qu'elle aime partager.
    Le rocher est capable de regarder tout ce qui se passe autour de lui, très attentivement, sans que ça ne le bouge. Il accueille ce qui passe sur lui, en restant centré sur lui. Ouais, ça doit être plus reposant. Il aime bien la patelle, mais ce n'est qu'un petit coquillage posé à la surface de lui.
    Et d'un côté, c'est justement pour ça que la patelle peut s'accrocher à lui.
     
    Bref, patelle va se trouver une paire de nageoires et aller dériver un peu aux alentours.
     
     
     
    PS: Alors, c'est quoi l'illusion, qu'on peut être seul ou qu'on ne peut que être seul?

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